

Bienvenue chez Phusis, une revue mensuelle dédiée à l’exploration des sciences humaines à travers le prisme de l’actualité. À une époque où l’information circule à une vitesse fulgurante, Phusis se veut un espace de réflexion et de décryptage des phénomènes contemporains.
Chaque numéro de Phusis se compose de dossiers thémathiques, de chroniques et d’articles qui éclairent les enjeux actuels sous des angles singuliers. Nous accordons une importance particulière à la diversité des points de vue et à la rigueur, tout en rendant nos contenus accessibles à un public large et curieux.
Dans un monde en perpétuelle mutation, comprendre les dynamiques à l’oeuvre est essentiel. Phusis nous invite à poser un regard critique et éclairé sur les défis de notre temps, à travers une lecture stimulante et enrichissante.

Focus
Dans Le Rouge et Laure, Galien Sarde livre un roman noir mystérieux où l’enquête criminelle se fond dans une
exploration psychologique et sociale d’une rare intensité. À travers une prose incisive et teintée d’ironie, l’auteur détourne les codes du polar classique pour plonger le lecteur dans un univers où la vérité se dérobe, où les apparences trompeuses dessinent un tableau glaçant des passions humaines. Un va-et-vient de désirs poussant les corps et les cœurs à s’égarer en chemin lors de « rencontres éclair qui ne menaient à rien sauf au plaisir physique, immédiat ». Comment Gaspard aurait-il pu se dérober à cet amour fou naissant où Laure et « ses attraits éclipsaient tout » ?
L’intrigue prend racine à Lagord, petite ville à la tranquillité trompeuse, où Gaspard Vance, notable fortuné, est retrouvé mort dans des circonstances suspectes. Laure, sa troisième
compagne, plus jeune et énigmatique — presque irréelle — se retrouve au centre des soupçons.
Dès lors, le récit oscille entre investigation et plongée dans la psyché des protagonistes, révélant progressivement un monde corrompu par les illusions et les désillusions.
Galien Sarde, Le Rouge et Laure, aux Éditions Les Fables fertiles à Paris, parution officielle le
11 février 2025, 232 pages, 18,60 €.

Focus
« On a besoin, pour vivre, de peu de vie. Il en faut beaucoup pour aimer. »
Les éditions des Instants nous proposent encore un texte intéressant et singulier.
Dans le doux murmure des lettres, une voix s’élève, délicate et puissante à la fois. « Consentir à être vous » nous entraîne dans les méandres d’une correspondance empreinte d’émotion, où Pauline de Beaumont, avec une plume vibrante, dévoile la richesse de son monde intérieur. À travers ses écrits, elle développe un panorama de pensées, un reflet saisissant d’une époque marquée par les tumultes de la Révolution.
Chaque lettre est un tableau, chaque mot, une couleur. Les échanges avec Joseph Joubert révèlent non seulement leur amitié, mais aussi une complicité intellectuelle profonde. La mélancolie et l’espoir côtoient l’amour et l’affliction, fusionnant pour donner naissance à une œuvre où la littérature devient le fil conducteur de l’existence humaine.
On retrouve au fil des lettres plusieurs grands noms du monde littéraire.

Focus
Regardez le jardin, regardez comme il est. Pour en sentir la force et le parfum, c’est la meilleure heure. Regardez les tilleuls… Vous voyez comme les feuilles tremblent et nous écoutent ? Vous riez… Si un jour vous vous promenez la nuit sous les arbres, vous verrez tout ce qu’il vous racontera, ce jardin…
Écrit en exil, ce roman a peut-être permis à l’autrice de se remémorer également ses amis, sa vie d’antan, celle vécue à Barcelone, avant le départ…
Elle a fui l’Espagne en 1939, en raison de la guerre civile et du soutien qu’elle avait témoigné à l’égard du Commissariat de propagande de la Généralité de Catalogne.
Exilée en France, elle dut quitter le pays pendant la Seconde Guerre mondiale et se réfugia en Suisse, à Genève. Elle revint finalement en Espagne en 1971.
Le Jardin sur la mer est traduit pour la première fois en français et nous permet de découvrir la plume somptueuse de cette grande dame des lettres catalanes.
Ce roman conjugue à merveille la délicatesse et la douceur des fleurs avec les ors et les ombres de la bonne société catalane de l’époque.
Un chef-d’œuvre à découvrir enfin dans la langue de Molière !