Bienvenue chez Phusis, une revue mensuelle dédiée à l’exploration des sciences humaines à travers le prisme de l’actualité. À une époque où l’information circule à une vitesse fulgurante, Phusis se veut un espace de réflexion et de décryptage des phénomènes contemporains.
Chaque numéro de Phusis se compose de dossiers thémathiques, de chroniques et d’articles qui éclairent les enjeux actuels sous des angles singuliers. Nous accordons une importance particulière à la diversité des points de vue et à la rigueur, tout en rendant nos contenus accessibles à un public large et curieux.
Dans un monde en perpétuelle mutation, comprendre les dynamiques à l’oeuvre est essentiel. Phusis nous invite à poser un regard critique et éclairé sur les défis de notre temps, à travers une lecture stimulante et enrichissante.
Focus Entretien
Après, L’Anomalie, qui lui a valu le Prix Goncourt, Hervé Le Tellier revient avec un ouvrage documentaire centré sur la Résistance. Il y mène une enquête à la rencontre d’André Chaix, tué lors d’une attaque de chars allemands le 22 août 1944. « L’année 2024 est celle du centenaire de la naissance d’André Chaix, et quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu’il va, je ne doute pas qu’il faille toujours parler de l’Occupation, de la collaboration et du fascisme, du racisme et du rejet de l’autre jusqu’à sa destruction ».
Focus Philosophie
Hannah Arendt, philosophe du XXe siècle, a développé une réflexion singulière sur la solitude, faisant écho aux événements historiques de la seconde guerre mondiale qu’elle a traversés. Ayant fui l’Allemagne nazie et s’étant exilée aux États-Unis, Arendt s’est particulièrement intéressée aux conditions sociales et politiques qui conduisent les individus à l’isolement, les coupant non seulement de la société, mais aussi de leur propre intériorité. La solitude chez Arendt est ainsi une thématique centrale qui éclaire les défis de notre monde moderne, marqué par l’hyperconnexion et la saturation des relations sociales.
Focus Art
Derrière des toiles noircies par la mélancolie, Odilon Redon demeure un artiste solaire. Solaire en une chose : sa persistance à faire un art « selon soi seul », habité par les références et pourtant radieusement libre de toute assignation à une école. Avec Redon, la solitude devient ainsi un retour au corps sensible, déshabillé d’une autorité académique et morale, se laissant guider par l’éclat de ses perceptions propres dans un monde aussi étranger que fascinant.