Bienvenue chez Phusis, une revue mensuelle dédiée à l’exploration des sciences humaines à travers le prisme de l’actualité. À une époque où l’information circule à une vitesse fulgurante, Phusis se veut un espace de réflexion et de décryptage des phénomènes contemporains.
Chaque numéro de Phusis se compose de dossiers thémathiques, de chroniques et d’articles qui éclairent les enjeux actuels sous des angles singuliers. Nous accordons une importance particulière à la diversité des points de vue et à la rigueur, tout en rendant nos contenus accessibles à un public large et curieux.
Dans un monde en perpétuelle mutation, comprendre les dynamiques à l’oeuvre est essentiel. Phusis nous invite à poser un regard critique et éclairé sur les défis de notre temps, à travers une lecture stimulante et enrichissante.
Focus RECENSION
Focus Littérature
Mohammed Dib (1920-2003) est l’une des figures majeures de la littérature algérienne, aux côtés de Kateb Yacine, Assia Djebar et Mouloud Feraoun. À travers son œuvre, Dib devient le témoin littéraire de l’histoire naissante de l’Algérie et de son peuple, notamment dans sa trilogie Algérie. Cette œuvre, écrite à l’aube de la guerre d’indépendance, se révèle à la fois prémonitoire et universelle. Comme le souligne Naget Khadda, professeure de langue et littérature françaises, elle aborde « encore et toujours les grandes et éternelles questions de la condition humaine ».
En 1989, Dib publie Le sommeil d’Ève, un roman annonciateur de la guerre civile qui marquera l’Algérie, révélant l’absurdité et la violence du conflit. Ce texte s’inscrit dans la Trilogie Nordique. Le roman met en scène un dialogue intime entre deux amants, Faïna et Solh, qui en sont également les voix narratives.
Focus Littérature
Regardez le jardin, regardez comme il est. Pour en sentir la force et le parfum, c’est la meilleure heure. Regardez les tilleuls… Vous voyez comme les feuilles tremblent et nous écoutent ? Vous riez… Si un jour vous vous promenez la nuit sous les arbres, vous verrez tout ce qu’il vous racontera, ce jardin…
Écrit en exil, ce roman a peut-être permis à l’autrice de se remémorer également ses amis, sa vie d’antan, celle vécue à Barcelone, avant le départ…
Elle a fui l’Espagne en 1939, en raison de la guerre civile et du soutien qu’elle avait témoigné à l’égard du Commissariat de propagande de la Généralité de Catalogne.
Exilée en France, elle dut quitter le pays pendant la Seconde Guerre mondiale et se réfugia en Suisse, à Genève. Elle revint finalement en Espagne en 1971.
Le Jardin sur la mer est traduit pour la première fois en français et nous permet de découvrir la plume somptueuse de cette grande dame des lettres catalanes.
Ce roman conjugue à merveille la délicatesse et la douceur des fleurs avec les ors et les ombres de la bonne société catalane de l’époque.
Un chef-d’œuvre à découvrir enfin dans la langue de Molière !