Laurent Pépin est psychologue clinicien de profession. Il est né en
1980 et réside à Saintes, en Charente-Maritime. Diplômé de l’Université Rennes 2, il est devenu psychologue à l’âge de 30 ans après avoir exercé plusieurs emplois, dont celui d’aide-soignant en EHPAD.
Laurent Pépin se lance une nouvelle fois sur le terrain de la maladie mentale avec le deuxième volet de Monstrueuses fééries. Le “je” reste au centre de ce conte percutant, nous entraînant un peu plus encore dans l’obscurité de son esprit tourmenté. La violence s’enroule autour de ses pensées comme un python asphyxiant sa proie.
La descente est cruelle, sans détour, alors que les souvenirs du passé font de leurs hôtes des “Monstres” à part entière. La ligne devient floue entre le réel et l’illusion. Les sens à l’affût et le souffle court, le lecteur ne pourra pas détourner le regard face à l’intensité de la narration. L’auteur nous emmène dans la tête de ces créatures fantasmagoriques, témoins de leur propre déchéance. Tout comme la raison qui fuit, qui revient, et puis repart, on peut compter sur la voix folle qui contraint à regarder la vérité en
face : on ne peut pas échapper à son essence profonde…
L’Elfe est partie, et Lucy, l’embaumeuse solitaire, apparaît. L’esprit se voile de nouveau et les ombres menaçantes s’immiscent dans chaque recoin de lumière. Apprivoiser la bête qui se fait le reflet d’un mal incontrôlable, Lucy devient alors ogresse dès minuit.
Comment retenir les dernières lueurs de l’existence… Ces fragments, Lucy se met en quête de les capturer dans des bocaux aseptisés. On retient la vie pour ne mourir qu’un peu soi-même. Les halos nocturnes mettent le projecteur sur la transparence du corps et le vide de l’âme. Les pensées obsédantes réveillent les névroses et frôlent la frontière entre l’humanité et la monstruosité. Cette voix intérieure s’insinue dans les affres du désespoir pour abîmer ce qui reste de sublime en soi. « L’inconscient, ça parle », comme l’écrit J. Lacan.
Les errances poétiques fardent la cruauté de ce qui est inévitable. S’installe alors une compétition douloureuse entre la vie et la mort. C’est là que la personnalité s’éteint.
Amandine Floriot
Mail : contact@motcorrecteexige.com
“Monstrueuse féérie” (2020) est son premier texte publié.
“L’angélus des Ogres”, son second roman court, est paru en 2021.
Le 25 novembre 2022, “Monstrueuse Féérie” est réédité aux éditions
Fables fertiles.
La sortie de L’angélus des ogres est prévue pour octobre 2023.
Les précommandes sont possibles sur le site de l’éditeur :
L’angélus des ogres en précommande – EDITIONS FABLES FERTILES
Pages : 106
Prix TTC : 17,50€