« Violentia » renvoie à l’abus de la force, le recours à la force pour contraindre une personne ou un groupe à agir contre sa volonté. Selon Sigmund FREUD, elle peut être physique, morale ou psychologique. Elle prend aujourd’hui place par écrans interposés.
Si pendant des siècles la violence se caractérisait le plus souvent par une atteinte à l’intégrité physique de la personne humaine, nous assistons au développement d’une nouvelle forme de violence. Le vingt-et-unième siècle sera résolument numérique, dématérialisé, distant.
Les réseaux sociaux sont apparus en réponse à un besoin croissant de s’exprimer. Pour autant leur apparition semble coïncider avec une recrudescence de la violence. S’ils permettent de s’unir et de rejoindre des communautés virtuelles, il leur est parfois reproché de renforcer les divisions et la méconnaissance en autrui. Ils ne doivent pourtant aucunement limiter les rencontres. Au contraire, ils sont censés les faciliter et renforcer la diversité des échanges.
Pour autant, il est indéniable que la virtualité des plateformes et l’éloignement des utilisateurs puissent donner une apparence d’anonymat et d’impunité. Mais la vie en société nécessite-t-elle une coercition pour assurer le respect d’autrui ?
En tout état de cause, les réseaux sociaux contribuent à une accélération de nos vies, et à l’instantanéité du Présent. Mais vivre dans l’instant, c’est aussi oublier que nos actions présentes auront des conséquences sur le Futur. C’est oublier que le Futur se construit à partir des erreurs du Passé. C’est oublier que le Présent, qui nous délimite, n’est qu’un instantanée de vie quand Passé et Futur illustrent l’infinitude du Temps. Alors, comment le Futur analysera-t-il à jamais le vingt-et-unième siècle et le développement rapide des « nouvelles technologies » ?