L’ailleurs à vif sculpte les parois
de l’orée fertile qui s’y immisce
errance furtive
joies humbles fossiles
arpents précaires sans désarroi
possibles de soie qui s’y effleurent
sans autres desseins que ces frontispices
ouverts à l’œil et aux abois
au bout des mondes
en quête d’émoi.
* * *
Au son turquoise des ondes limpides
s’abreuve la soif des terres arides
vaincues aux sources de l’amer trouble
qui y pourvoit le bleu en double,
falaises prégnantes des volte-face
puis cap au nord sans grande audace.
Et quand bien même plongerais-je au seuil
des moindres fonds sans m’y résoudre,
les jeux de renonce apposent les deuils
des vagues en larmes qu’il faut absoudre.
Lassée des côtes et des lueurs
qui y surnagent et nous émeuvent
la nuit s’agrège le temps d’un songe
à la montagne ciselée de langueur
pour qui voudrait en apprécier
toute la beauté ou la candeur
proche des futaies, loin des clichés.
* * *
Aux antipodes de ces refuges intimes
s’ouvre la voie des îles mutines
en mer de nuages ou d’Andaman
aux eaux diaphanes peuplées
des charmes des poissons lune
berçant le rivage et les hommages
cristallisés en rêves volages.
En aube gracile des marées lasses
et sinueuses rondes des pas fugaces
j’avance masqué au firmament
des odes percluses innocemment
qui fredonnent l’ère des doux lagons
devenus jachères d’ébahissement.
* * *
Sur les portées de l’happe-près
se dessinent les cloches de l’été affable
aux vives louanges des chants fanés
forgés des sens du très probable.
Solstices divers flânant au cœur
du déjà-vu glaneront l’octroi
revivifiant des primes attraits
à l’aune fébrile de l’envie fissile
qui y débauche l’aisance des vides
en contrepoids du galvaudé.
* * *
Aux scenarii des effusions
mises en sourdine par l’horizon
les dehors poudrés
posent les jalons sans préavis
des transgressions et du tumulte
en escapade vers les lisières
teintées des lustres subsidiaires
dont l’éclat vif soumet l’errance
l’espace du vent.
* * *
Balcons jugés au zoo nacré
modelé du temps,
les glaises s’incarnent
en concrétion du doux venant
menant l’émoi du visiteur
vers les sanctuaires hétéroclites
dédiés au culte du tout fugueur.
Temps plein des sens
orgasme d’essence
volutes grisantes
sous l’échappement des ciels grisés
j’y trouve un temple à l’indécence
en innocence d’ivresses prisées.
© JULIAN PAILLASSA